Vous vous apprêtez à escalader le Kilimandjaro, et vous savez que les 5895 mètres d’altitude du toit de l’Afrique ne ressemble en rien à la petite montagne que vous voyez au fond de votre jardin et que vous avez l’habitude de grimper.

Je suis certaine que vous savez déjà que « altitude » rime avec « manque d’oxygène », en effet, cela est dû à la réduction de la pression atmosphérique. Cette altitude et ce manque d’oxygène peuvent provoquer le mal des montagnes suivis de symptômes assez désagréables et potentiellement dangereux. C’est pourquoi il est important de suivre quelques règles pour laisser son corps s’acclimater en douceur. Il faut tout de même noter que tout le monde ne réagit pas pareil à ce changement d’altitude, certains ne ressentiront aucun des symptômes.

Voici les quelques règles d’or de l’acclimatation à retenir pour éviter tout stress qui vous mènerez peut être à l’échec.

1. La première règle essentielle est de prévoir un minimum de 7 jours sur la montagne.

Certains décident de grimper en 6 jours et atteignent le sommet, mais 7 jours est un chiffre raisonnable pour avoir le temps de s’acclimater. Bref, acceptez de prendre votre temps !

2. Eviter de commencer votre ascension à peine descendu de l’avion !

Appréciez une journée ou 2 de repos dans un hôtel situé sur les pentes basses du Kilimandjaro. Votre corps doit se reposer de votre long voyage. Evitez de gros efforts physiques, mais n’hésitez pas à visiter les alentours, vous êtes en Tanzanie ! Profitez-en !

3. Marcher lentement !

Il faut savoir réduire son rythme habituel et se laisser aller. Profitez-en pour regarder le paysage magnifique qui vous entoure. Le décor varie à chacun de vos pas, vous avez 2 fois plus de choses à regarder !

4. hydratez de votre corps !

Vous devez boire ! Et cela dès votre monter dans l’avion ! Boire des litres d’eau car l’altitude provoque une rétention d’eau qui entraine les maux de tête. Vous pouvez y ajouter du goût et des nutriments grâce aux poudres à diluer dans votre eau. Alors oui, vous risquez de devoir vous lever dans la nuit, mais n’est ce pas un petit prix à payer pour assurer la réussite de votre ascension ?

5. La différence d’altitude entre les nuits consécutives est primordiale.

Certains campements vous oblige à redescendre quelques centaines de mètre alors que vous avez eu tant de mal à les grimper, mais ne soyez pas fâché, c’est une technique imparable pour une bonne acclimatation. Si vous avez grimpé toute la journée et que votre campement vous attend en haut, vos guides peuvent vous proposer une marche supplémentaire d’acclimatation qui consiste à grimper un peu plus haut pour redescendre ensuite au campement. Mon conseil ? Même si vous avez les jambes lourdes et que vous êtes fatigué, suivez vos guides !

6. Soyez bien dans votre tête et restez positif !

C’est une règle un peu plus personnelle… Lors de mon ascension, il m’est arrivé de ressentir un léger mal de tête, je me concentrais sur la douleur quelques instants en affirmant à moi même qu’elle devait partir en me répétant « non, non, non !! », puis je profitais du cadre sensationnel dans lequel je me trouvais, et de la chance que j’avais d’être sur cette montagne africaine. Ainsi, la douleur passait…

Petite astuce : Vérifiez que vous n’avez pas de carence en fer fréquent chez les femmes et les végétariens. Le fer fabrique les globules rouges qui oxygènent votre sang et qui irriguent les organes ensuite.

Dernier petit conseil… Ecoutez votre corps, vous êtes le seul à le connaître !

Si malgré toutes ces petites règles, vous ressentez des maux de têtes, des nausées, des vertiges, des vomissements, des insomnies… Il ne faut surtout pas prendre ces symptômes à la légère ! Il est essentiel d’en parler à votre guide et certainement de redescendre à une altitude plus raisonnable pour votre corps.

Bonne chance et bonne ascension!