Août-2017
Découvrez les trésors cachés de la Tanzanie
Vous souhaitez découvrir le cœur de la Tanzanie ? L’idéal est d’explorer les pentes basses du Kilimandjaro.
Trésors naturels et culturels des pentes basses du Kilimandjaro
Le Kilimandjaro est aujourd’hui connu à travers le monde pour ses neiges éternelles et son sommet accessibles par des milliers de grimpeurs chaque année, mais saviez-vous que cette montagne a aussi de nombreux trésors cachés ? Ses pentes basses, situés à 700m et les limites du parc national du Kilimandjaro (2000m), créent un paysage à couper le souffle et surtout très inattendu dans un pays Africain.
En effet, une forêt humide encercle les pentes avec ses arbres d’une diversité étonnante et ainsi offre une jolie palette de dégradés de vert pour les amateurs de nature. Ces forêts recouvrent un ensemble de vallées plus ou moins profondes que les habitants traversent tous les jours pour accéder aux villages installés sur le flanc de la colline opposé ou dans leurs champs cultivés sur ces pentes escarpées.
Etant à environ 1700m d’altitude, ces pentes basses offrent des panoramas exceptionnels sur la petite ville de Moshi au premier plan et sur la savane africaine à l’arrière-plan.
La forêt est traversée par de multitudes de petites et grandes rivières formant des cascades de toutes tailles, des petits canaux utiles à l’irrigation des champs et des « piscines » dans lequel les enfants se rafraichissent lorsque la température monte.
Du fait de cette humidité constamment présente, une brume matinale enveloppe ces forêts et crée une atmosphère mystique à cet environnement, puis s’évapore en milieu de matinée pour laisser place aux rayons du soleil qui réchaufferont l’atmosphère toute la journée.
Le lieu de vie des Chagga
Les Chagga, ethnie dominante installée sur les flancs du volcan, ont su apprivoiser ce relief irrégulier et très vallonné. Ils y ont construit leurs habitations, leurs premières cases (mmba) étaient de forme haute et conique dans la région Est et de forme basse et voûtée à l’ouest. Ces cases étaient dépourvues de murs et le toit fabriqué avec des perches de bois, des branchages d’épineux et du chaume posé directement sur le sol. L’espace de vie est partagé avec les animaux (chèvres, bovins). Ces cases traditionnelles ont aujourd’hui été remplacées par des maisons rectangulaires (nshelu, mtshalo ou mshalo) en briques ou parpaings, crépies et peintes, aux fenêtres vitrées (ou non) et au toit recouvert de tôle. Afin de protéger la maison et ses habitants, une haie entoure les lieux. Deux cours entourent l’habitat : une cour extérieure permet aux enfants de s’amuser et une cour intérieure à l’arrière permet d’extraire les graines de céréales, de café…
Les terres des pentes du Kilimandjaro étant très fertiles, les Chaggas ont su en prendre parti et ont rapidement utilisé des techniques agricoles ancestrale comme le principe de l’Agroforesterie, et ainsi ont planté des arbres pour le bois, leurs fruits, l’ombre… et l’eau. Les pentes regorgent ainsi de nombreux champs de culture variés comme des champs de maïs, de caféiers, de bananiers, avocatiers et eucalyptus.
Ces vallées sont aussi le théâtre de scènes de la vie locale. Les enfants de tous âges en uniforme bleu et blanc ou aux couleurs du drapeaux Tanzaniens parcourent les chemins pour rejoindre leurs écoles. Les plus jeunes s’amusent non loin de leurs mères avec des jouets fabriqués avec des bouts de ficelle et des morceaux de plastique. Les femmes longent les champs à pieds nus. Elles portent de lourds paquets de branchage sur le haut de leurs têtes qu’elles ont ramassé sur les abords du parc national et qui serviront pour le feu de cuisson. Et les hommes… les hommes sont souvent regroupés et ont de grandes conversations dans leur dialecte Chagga, une langue proche du Swhaili autour des maisons.
UN LIEU AUTHENTIQUE OÙ FINALEMENT PEU DE TOURISTES S’AVENTURENT, UN LIEU MAGIQUE À DÉCOUVRIR !
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